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16 Nov 2022 – 16:30
Le terme de monnaie fiat est bien souvent opposé à celui de cryptomonnaie. Une distinction qui n’est pas toujours évidente à faire au premier abord, mais qui repose pourtant sur des spécificités très claires. Tout particulièrement en relation au Bitcoin, dont l’émergence et l’adoption ne font que pointer du doigt les défaillances de ces monnaies de banque centrale au caractère déterministe imposé. Mais avant de vouloir les remplacer, la première étape consiste à en comprendre le fonctionnement.
L’histoire de la monnaie remonte aux premiers temps de l’humanité. Car elle a rapidement permis de caractériser un échange ou la symbolisation d’une valeur destinée et/ou mise en réserve à cet effet. Et si son utilisation effective doit être associée à « un symbole de dénombrement employé pour comptabiliser un bien », leurs premières itérations remontent alors bien plus loin qu’on ne peut l’imaginer. Cela sous une forme résolument différente des monnaies fiat actuelles.
En effet, les monnaies que nous connaissons actuellement répondent à certaines spécificités très précises. Car elles sont liées à un État ou à une zone géographique déterminée, comme par exemple l’Europe. Et cela sous la gestion des banques centrales – indépendantes des gouvernements – seules responsables de leur gestion. C’est-à-dire, par exemple, la Banque centrale européenne (BCE) pour l’euro ou la Réserve fédérale (Fed) des États-Unis pour le dollar USD.
Une monnaie fiat est la représentation monétaire mise en place par un État, sous gestion d’une banque centrale. Et elle sert principalement à offrir un moyen de paiement unique et harmonisé sur un territoire donné. Sa valeur est en grande partie soutenue par le fait qu’elle est imposée à la population concernée sous la forme de ce que certains présentent comme un déterminisme monétaire. C’est-à-dire qu’un individu né dans une certaine partie du monde deviendra inévitablement un utilisateur de la monnaie du gouvernement dont il dépend.
D’un point de vue étymologique, ce nom est tiré de l’anglais « fiat » qui signifie « décret » en anglais. Cela relève donc d’un principe de fonctionnement initialement lié à une logique régalienne. C’est-à-dire sous la responsabilité du roi, ou dans le cas présent d’une autorité qui en détermine la gestion. Un rôle dorénavant occupé par les banques centrales qui est en charge de la « politique monétaire ». Ce qui revient dans la plupart des cas à maintenir la stabilité des prix, gérer les taux d’intérêt et protéger l’emploi.
« La monnaie peut être considérée comme un fondement de l’économie marchande. Faisant partie du patrimoine des agents, la monnaie est un bien privé. En même temps, elle est un bien public. La stabilité de la valeur de la monnaie est bénéfique aux agents et seule une institution extérieure aux agents privés peut en garantir la stabilité. L’institution qui garantit la stabilité de la monnaie et à qui la gestion de la politique monétaire est confiée est le plus souvent indépendante du pouvoir politique. »
Mais le statut des monnaies fiat n’est pas aussi stable qu’il y paraît. En particulier depuis la décision du président des États-Unis Richard Nixon en 1971 de séparer le dollar de sa valeur en or. Une relation qui ne datait toutefois que de 1944 avec les accords de Bretton Wood. C’est-à-dire l’organisation du système monétaire mondial autour du dollar américain, devenant à cette occasion la seule monnaie à être convertible en échange de ce métal jaune. Tout cela une nouvelle fois bouleversé quelques années plus tard, avec l’annulation des taux de change fixes entre les devises (les monnaies étrangères). Ces dernières flottant dorénavant les unes par rapport aux autres en fonction de l’offre et de la demande.
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Raison pour laquelle il est devenu très délicat de parler de stabilité au sujet de ces monnaies fiat. Car même si cette dernière peut paraître effective dans le pays qu’elles desservent, leur taux de change peut grandement varier vis-à-vis de monnaies plus « fortes » ou plus « faibles ». Mais également en fonction de l’état du marché économique international et de problèmes géopolitiques.
Enfin, les monnaies fiat sont à distinguer d’autres types d’outils monétaires, tels que les monnaies de commodité, comme l’or, ou plus récemment les cryptomonnaies. Ces dernières à l’origine d’un véritable bouleversement dans le domaine, comme nous allons le voir plus bas dans cet article.
Il existe une différence entre monnaie fiat et fiduciaire, qui sont au final deux faces d’une même pièce. Mais l’aspect fiduciaire est plus précisément lié à l’expression matérielle de la monnaie fiat, c’est-à-dire sous le forme de billets ou de pièces. En effet, la terme fiduciaire vient du latin « fiducia » qui veut dire « confiance ». Car elle est nécessaire pour permettre d’utiliser un simple bout de papier sans valeur intrinsèque comme la représentation d’une valeur nominale effective acceptée par les deux parties d’une transaction.
« La monnaie à valeur intrinsèque est remplacée par la monnaie divisionnaire, constituée de pièces dont la valeur n’est plus fixée par la quantité de métal qu’elles contiennent mais par la confiance que l’usager donne à la valeur inscrite sur la pièce. C’est le même système qui régit la monnaie fiduciaire, composée des billets de banque. »
À l’origine de la monnaie les pièces contenaient, du fait de leurs poids en matériaux précieux comme l’or ou l’argent, la véritable valeur qu’elles étaient censées représenter. Mais cela n’est plus le cas, au point de voir certains pays comme la Transnitrie aller jusqu’à éditer des pièces de monnaie sous la forme de jetons en plastique, avec des valeurs faciales de 1, 3, 5 et 10 roubles. Et même si cela reste un cas isolé, c’est bien la représentation parfaite de ce qu’est une monnaie fiduciaire.
Sachant qu’il peut également exister des monnaies fiduciaires qui ne sont pas directement liées à des monnaies fiat. Cela par exemple dans le cadre de monnaies privées éditées par des banques, comme l’euro WIR. Tout comme la monnaie fiat peut être scripturale – sous la forme d’une simple écriture comptable – ou électronique. Ce dernier cas de figure représente d’ailleurs plus de 90% des euros qui circulent ainsi de manière totalement dématérialisée.
S’il est un fait dorénavant établi, c’est que l’apparition du Bitcoin a jeté un pavé dans la mare des monnaies fiat traditionnelles. Un changement de paradigme monétaire dont les conséquences sont en train de s’écrire actuellement. Car l’émergence des cryptomonnaies remet de toute évidence la question de la confiance au centre de ce débat monétaire, du fait que plus rien ne permet de les matérialiser à aucun moment. Et cela d’autant plus si l’on considère leur caractère décentralisé qui rend impossible toute tentative de les relier à une instance de gestion identifiable.
En effet, avec les cryptomonnaies c’est une nouvelle page de l’histoire monétaire qui est en train de s’écrire sous nos yeux. Une dynamique dont le point de départ peut être clairement identifié lors de la publication historique du white paper du Bitcoin le 31 octobre 2008. Avec un modèle de fonctionnement qui décide de se passer de tout « tiers de confiance » afin de proposer des transactions directes et irréversibles, mais également impossibles à censurer.
« Une version purement peer-to-peer de la monnaie électronique permettrait d’envoyer des paiements en ligne directement d’une partie à l’autre sans passer par une institution financière. Les signatures numériques fournissent une partie de la solution, mais les principaux avantages sont perdus si un tiers de confiance est toujours requis pour éviter les doubles dépenses. Nous proposons une solution au problème de la double dépense en utilisant un réseau peer-to-peer. »
À la différence des monnaies fiat, le Bitcoin est difficile à produire et sa quantité maximale est initialement inscrite dans son code afin d’être limitée à 21 millions d’unités. Personne ne peut donc faire tourner la planche à billets à son avantage. Une prise en compte de la quantité d’unités produites (supply) qui est l’un des caractères spécifiques à l’univers des cryptomonnaies. Car chacune d’entre elles repose sur une gestion monétaire (tokenomics) qui lui est propre. Et cette donnée doit être impérativement prise en compte par les investisseurs afin d’estimer son potentiel de croissance et sa force effective.
Raison pour laquelle le Bitcoin est bien souvent cité comme un outil monétaire capable de résister à l’inflation qui gangrène l’économie traditionnelle. Et même si cela reste encore à démontrer, il est clair que sa quantité limitée n’a rien à voir avec le flot ininterrompu de dollars émis par la Réserve fédérale des États-Unis. Et cela bien souvent afin de tenter de maîtriser le problème lié au fait que trop de dollars ont été émis.
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Pour résumer, il semble possible de définir le lien entre cryptomonnaie et monnaie fiat sous la forme de deux réalités opposées d’un même système. Car même si les instances de régulation tentent de s’y opposer, le Bitcoin est de plus en plus utilisé comme une monnaie à part entière. Et il a même été adopté par le Salvador comme monnaie officielle pour la toute première fois de sa courte histoire en 2021. Ce qui ne revient pas à dire qu’il pourrait un jour remplacer le dollar. Mais de toute évidence, l’existence de ces alternatives décentralisées ne peut plus être ignorée par les banques centrales, du fait de la concurrence directe qu’elles exercent sur leur monopole.
Convertir des cryptomonnaies en fiat est un exercice qui doit être envisagé avec une certaine retenue. En particulier dans les pays où la moindre plus-value effectuée est passible de 30% d’imposition après application de la flat tax. Mais cela concerne principalement les traders dont l’activité principale se résume à vivre de leurs profits dans le domaine. Et il ne faut pas confondre monnaie fiat et stablecoin adossé à une monnaie fiat, car pour ces derniers la réalité est tout à fait différente.
Enfin, l’utilité d’une cryptomonnaie peut être très intéressante dans le cadre de transferts d’argent à l’étranger, quel que soit le pays concerné. Car cela permet de réaliser ces opérations en seulement quelques secondes pour des frais tout à fait dérisoires. Surtout si on les compare à ceux pratiqués dans le cas d’une opération transfrontalière à l’aide de monnaies fiat et d’intermédiaires officiels. En effet, dans ce cas la conversion en monnaie fiat une fois la transaction reçue permet d’échapper à ce racket frontalier obscène.
Mais le véritable glissement en train de s’opérer dans le secteur des cryptomonnaies est l’émergence de nombreuses solutions de type stablecoins. Ces derniers en train de donner des sueurs froides aux instances de régulation. Car ils offrent un accès aux mêmes monnaies, sur lesquelles ils sont adossés, tout en échappant au contrôle des banques centrales. Cela tout en permettant de protéger ses placements en cryptomonnaies entre deux opérations – ou lors d’un marché baissier – sans avoir à repasser par la case monnaie fiat… et imposition éventuelle.
Sachant que les stablecoins les plus importants (USDT, USDC et BUSD) sont pour la plupart gérés par des structures hautement centralisées, même si elles restent privées. C’est-à-dire qu’elles ont le pouvoir de geler les fonds de leurs utilisateurs à tout moment, principalement dans le cadre de procédures judiciaires. Une option qui n’existe pas du côté de leurs homologues décentralisés, dont le leader reste le DAI du protocole de la DeFi MakerDAO.
Les monnaies fiat représentent donc l’ensemble des outils monétaires émis par les banques centrales, qu’ils soient fiduciaires ou dématérialisés. C’est-à-dire dans le cas de la France – et plus généralement de l’Europe – l’euro et toutes ses écritures comptables. Un secteur jusque là très clairement contrôlé par les gouvernements. Mais dont le déterminisme imposé se heurte actuellement à l’émergence des cryptomonnaies. Et l’arrivée en force des stablecoins, adossés aux monnaies fiat sans pour autant en être une, ne va rien arranger à cette distorsion de frontières jusque là hermétiques à toute concurrence.
Passionné par l’univers des cryptomonnaies, la décentralisation et l’expérimentation financière de la DeFi. J’attache une grande importance à la vulgarisation, pour rendre les choses accessibles à tous et toutes. Mes articles ne sont pas des conseils financiers. DYOR !
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